Les festivals de musique sur plusieurs jours sont en nombreux points comparables à un voyage : dépaysement, rencontres, coupure du quotidien, etc. Ainsi, 2 à 3 fois par an, je m’accorde un gros break pour décompresser au cours d’un long week end prolongé entre amis, en France ou à l’étranger (comme l’année dernière dans les Flandres). Cet été, direction Belfort pour les Eurockéennes puis Aix les Bains pour Musilac et enfin… Paris pour Rock en Seine. Retour sur ce festival urbain pas comme les autres pour vivre Paris en version Rock n’Roll !
Une excellente programmation
L’atout numéro de Rock en Seine c’est sa programmation. Ce festival, depuis sa création en 2003, a vu les plus grands noms du Rock de ces dernières se produire à St Cloud. Des classiques, des découvertes, des valeurs sûres et des genres bien différents (allant de la soul de la jeune Lianne La Havas, au métal de Parquet Court, en passant par l’electro de Vitalic ou Paul K) on est vraiment sûr d’en avoir pour son argent !
Mon top 5 des concertes auxquels j’ai assisté :
- Vitalic avec ses effets visuels impressionnants
- Fauve, pour leur spontanéité et la performance scénique
- Alt J, parce que j’ai écouté 10000 fois l’album cette année et que c’est bon de voir les artistes en live
- Skip the Use, même si le chanteur est un peu « gentillet » dans ses échanges avec le public, il reste un chauffeur de salle incroyable et met une patate de fou au public.
- System of a down : parce que c’est System of a Down et que le public de fans chantait en choeur, ce qui se fait rare de nos jours !
Une ambiance spéciale à Paris et différente des autres festivals ?
De nombreux étrangers garant d’une ambiance « festival »
Grands fans de festivals et attirés par Paris, les anglo saxons affluent en masse à Rock en Seine pour profiter d’un festival moins cher que les grands festivals britanniques (Isle of Wight, Glastonburry ou encore Reading) à la programmation quasi équivalente. La capitale, très bien desservie par les compagnies low cost, est donc une destination idéale pour tous les festivaliers étrangers ! Les festivaliers (comme ces australiens) ne sont pas les derniers à mettre l’ambiance, parfois un peu trop « réservée » en journée, en venant dans des tenues parfois bien « originales »
L’ouest de paris bien représentée
Pour ma première à Rock en Seine, on m’avait averti : « tu verras, les parisiens en festival, ça vaut le détour ». Et bien je n’ai pas été décu ! Sans faire de généralisation, il est vrai que les petites chemises, chaussures pointues et autres sacs à plusieurs centaines d’euros étaient très représentées. Je n’émets aucun jugement (chacun vient dans un festival avec la tenue qu’il souhaite !) mais c’est vrai que je n’avais vu ça dans d’autres festivals de rock que j’ai pu faire « en Province » !
Un public très jeune
Peut être que je vieillis (sûrement même), mais dans certains concerts j’avais l’étrange impression de retourner 15 ans en arrière à la sortie du bac ! A l’image du concert de Skip the Use, ou les groupies du groupe de rock français étaient en folie ! Même si j’ai ressenti un petit décalage de génération (ça va pas aller en s’améliorant), force est de constater que l’ambiance était survoltée lors de ce concert du dimanche soir !
Les afficionados
A l’image des étrangers, il semble que les aficionados de certaines têtes d’affiche soient plus représentées que d’habitude ! Cela a été le cas en 2013 avec une marée de spectateurs vêtus des Tshirts de Nine Inch Nails ou de System of a Down.
Un site surprenant
Le parc de Saint Cloud
Le parc de Saint Cloud est un bel écrin de verdure, on en oublierait presque qu’on est au bord… de l’autoroute et des axes routiers les plus fréquentés de Paris. Les jardins, dessinés par Lenôtre, offre de belles allées arborées, des fontaines et statues impressionantes. Un carde idéal pour un festival, original et dépaysant pour une localisation si urbaine. Il suffit de se louer un appartement à Paris (le festival est au bout de la ligne 9, à 45 minutes du centre de Paris) ou de s’incruster chez un pote pour bien récupérer entre les soirées ! Pas mal pour les vieux comme moi qui commencent à fatiguer au camping
Trop de pubs !
C’est la crise. La double crise même : celle de l’industrie du disque, et la crise pour tous. Ainsi, les festivals voient leurs subventions baisser et les cachés des articles augmenter au fil des années (pour palier aux ventes de disques médiocres). Ils doivent également baisser le prix des billets pour continuer à attirer du monde. Alors il faut bien se rattraper avec les recettes… publicitaires ! Et là Rock en Seine n’y va pas de main morte : les stands partenaires sont très (trop) nombreux, on a l’impression de passer dans un supermarché avec des démonstrateurs tous les 50 mètres pour des biscuits apéros, des radios, des glaces, des sodas… Fatigant (mais compréhensible dans le contexte actuel : vivement que la croissance revienne !)
Un excellent bar à bière !
Voilà un atout de taille pour un festival ! Un vrai plaisir de pouvoir boire une bonne Guinness ou une Kilkenny entre deux Kro (qui semblaient bien coupées à l’eau). Seuls bémols, le prix (6 à 7 euros la pinte) et la taille des verres (40cl vendus au prix de 50cl) : belle arnaque divulguée par un barman !