L’opéra d’Oslo est magnifique, soit… Mais une chose m’a tout de suite attiré l’oeil lors de mon passage sur les berges de la capitale norvégienne : les ferry accostés aux docks. Voir un ferry accosté dans un port provoque en moi des irrésistibles envies de voyage… D’où viennent ces géants des mers, quelle est leur prochaine destination, quels paysages s’offrent aux passagers une fois le navire élancé sur les mers… ? J’ai donc décidé, dans le cadre d’un petit périple en Scandinavie de relier Oslo à Copenhague avec DFDS Seaways. Retour d’expérience sur cette traversée en pleine Mer du Nord !
Retour sur le trajet en vidéo
Une vue fantastique sur la rade d’Olso
Les villes portuaires ont souvent une géographie complexe qui empêche le visiteur, s’il reste sur terre, de profiter d’un panorama complet sur la ville. Ceci est d’autant plus frustrant à Oslo. La ville compte en effet sur ses rives un véritable joyau architectural : l’opéra, que l’on a envie de contempler depuis de multiples points de vue. Monter à bord du Ferry pour Copenhague vous permettra de bénéficier d’un point de vue à 180°C sur la ville. Autant dire que je m’en donne à coeur joie pour filmer et photographier ce magnifique point de vue sur la ville !
Le trajet dans les fjords
La première partie du trajet Oslo – Copenhague en ferry se fait à vitesse lente, pratiquement sans un bruit. Après le départ vers 16h30, le ferry passe plus de 4 heures à naviguer, à allure très modérée, dans les fjords d’Oslo, le long des côtes, où l’on peut admirer les lueurs des cabanes en bois et les phares de couleurs. Même si en hiver, la nuit tombe très tôt et que la luminosité reste faible pour admirer les paysages, ce passage près des côtes norvégiennes procure des sensations de paix et de silence incroyables. Le coucher de soleil ce jour-là fût absolument magnifique, donnant au ciel des couleurs étincelantes, donnant alors au ferry des couleurs dignes d’un décor de cinéma. Ce départ donne un irrésistible côté « aventures » à ce trajet.
Une vraie expérience à bord
Une fois la nuit tombée, la température chute et l’air marin, froid et humide en cette saison, pousse les voyageurs à regagner l’intérieur du navire. A l’intérieur du ferry, les salons, restaurants et activités ne manquent pas. DFDS Seaways a pensé à tout pour assurer le confort des passagers de toutes les classes. Le Crown Seaways est une véritable ville flottante : près de 640 cabines réparties sur 12 étages et 171 mètres de long ! A 18h30, même si il est un peu tôt pour passer un table pour moi, l’air marin m’a ouvert l’appétit et je me rends donc au restaurant « 7 seas » à l’avant du pont numéro 8… pour un véritable festin. Saumon, hareng mariné, fruits de mer, crevettes, le choix est colossal. A ma grande surprise, les scandinaves adorent le pain. Le restaurant en propose une grande variété : pain aux céréales, pain jaune aux graines de moutarde, couronnes, pain de seigle… J’ai également été amusé par leur manière très stricte de couper le pain : chaque personne utilise une serviette pour éviter le contact direct avec les mains ! Autant dire que nous prenons moins de précautions en France !
Après ce magnifique diner, je regagne ma cabine. Le bateau a quitté les fjords norvégiens pour regagner la Mer du Nord. La houle se fait ressentir et un très léger mal de mer me rappelle que je ne vais pas dormir dans une chambre d’hôtel, mais bien au milieu des flots. Aucun bruit ne viendra déranger mon sommeil ou presque, peut être le bruit des flots sur la coque et le doux mouvement du bateau qui me bercera jusqu’au lendemain matin.
La cabine est confortable, simple et très bien agencée. De jolis détails me rappellent que ce navire est plus qu’un moyen de transport, mais un véritable trait d’union culturel entre le Danemark et la Norvège : les cartes marines en guise de tapisserie, les lampes design, de vieilles affichent publicitaires DFDS encourageant les danois à emprunter le ferry pour aller skier en Norvège…
Arriver frais et dispo à Copenhague
8h du matin, les hauts parleurs de la cabine retentissent et le personnel de bord réveille les centaines de passager du ferry pour les prévenir de l’arrivée imminente du navire dans le port de Copenhague. Après, une bonne nuit de sommeil, direction les salons du petit déjeuner où je retrouve la même opulence que la veille. Le personnel de bord est toujours aussi attentif aux moindres détails et me proposent de m’installer près d’une grande baie panoramique, d’où je peux admirer le timide lever du soleil.
L’arrivée sur Copenhague est complètement différente mais tout aussi impressionnante. La vue des éoliennes avec en fond le lever du soleil restera également gravée dans ma mémoire !
Informations pratiques
• Comparé à l’avion, ce mode de transport est 1/ original, 2/ dépaysant, 3/ très agréable. Les adeptes du Slow Travel seront ravis. En fonction de la cabine choisie, il peut bien entendu s’avérer plus cher que l’avion (SAS propose des billets aux alentours de 100€ par personne). En ferry, vous pourrez relier facilement les centres villes des deux villes en évitant le stress des transits, le train express d’Oslo hors de prix (20€ l’aller…) et les check-in sans fin. Surtout, vous pourrez économiser une nuit d’hôtel et arriver frais et dispo à Copenhague !
• Durée et horaires de la traversée : départs tous les jours à 16h30 (check in une heure avant). La traversée dure environ 17h. La bateau arrive vers 9h30 le lendemain matin
• Prix de la traversée : à partir de 35€pp l’aller en cabine économique (dortoirs de 4 personnes). Comptez 200 euros la nuit pour une traversée dans une cabine très confortable.
• Pour se rendre / regagner sur les docks à Oslo depuis/vers le centre ville : le plus simple est de s’y rendre à pied depuis l’Opéra. C’est très simple : suivez le bord de mer en suivant les indications « DFDS » jusqu’au Ferry.
• Pour se rendre / regagner les docks de Copenhague depuis/vers le centre ville : Un bus express (numéro 2E) à destination des passagers relie le centre ville de Copenhague (Kongens Nytorv). Il passe toutes les 15/20 minutes envrion. Très pratique !
Un avantage, voyager un bateau est de très très très loin moins polluant que de voyager en avion, et ce d’autant plus pour de courtes distances, car le décollage est très gourmant en carburant.
J’avais opté pour le ferry à la place de l’avion pour aller au Maroc au printemps dernier. Traversée de Sète à Tanger en 40h. J’ai adoré. L’avion abolit les distances, on ne voyage plus, on est téléporté. Donc tout comme toi, je recommande chaudement !
Laurent vient de publier Samarcande, cachez cette ville que je ne saurais voir
ça à l’air génial !