Entre modernité et traditions, la Chine réserve bien des surprises et suscite de multiples interrogations. Et parce que le chinois est, et restera un mystère linguistique pour beaucoup d’entres nous. Ainsi, avant de comprendre le chinois, voici quelques explications et anecdotes pour pouvoir comprendre les chinois.
Véritable engouement pour les animaux de compagnies : la politique du petit chien unique
En effet, le gouvernement chinois pratique la politique du chien unique : un chien déclaré par famille sous peine d’abatage des « illégaux ». Pour obtenir un permis d’élevage canin dans les règles de l’art, il faut dans un premier temps que celui-ci respecte la taille maximale de 35 cm au garrot. Vient ensuite la procédure administrative et fiscale : l’enregistrement s’effectue au commissariat de police du quartier, et le propriétaire devra s’acquitter d’une taxe lors du premier enregistrement (1000 yuans à Pékin) et ne pas oublier de renouveler cet enregistrement tout les ans entre le 1er mai et le 30 juin (la taxe est fixée en fonction de la taille de l’animal). Le gouvernement chinois évoque des raisons hygiéniques et sanitaires, limiter le nombre de chiens c’est aussi limiter les épidémies de rage.
Avec une telle procédure, on comprend mieux pourquoi beaucoup se rabattent sur le criquet
Car oui le criquet est un animal de compagnie. Vendu dans sa petite boite (souvent des cages en osier), il est bien moins onéreux à l’entretien : une ou deux graines de riz cuit par jour, et rapporte même parfois quelques yuans à son propriétaire à l’occasion de combat. Bien qu’il existe des criquets rares à plus de 10000 yuans l’unité (environ 1223 €). De plus, le choix parmi les 150 espèces n’est soumis à aucunes restrictions. A l’origine, cet animal de compagnie atypique, était adopté par les concubines de l’empereur sous la dynastie Tang, pour écouter leurs stridulements lorsque Monsieur s’absenté.
Le pantalon pour les enfants en bas-âges avec un trou situé au niveau de l’entrejambe
Appelé Kaifang Dang Ku est probablement ce qui étonne le plus l’étranger en Chine. Passé le choc culturel, ou l’on voit pour la première fois le spectacle de la mère tenant son enfant au dessus d’un caniveau, pendant que celui-ci fait ses besoins l’air de rien, on se dit qu’il y a forcément des avantages à cette pratique. Leurs premiers arguments concernent le bien être du bébé, car l’air frais est bien plus sain pour les fesses des tous petits. En résumé, pas de couche, pas d’irritation. De plus, l’apprentissage de la propreté est plus rapide que chez nos bébés dépendant des couches. Vient ensuite l’argument écologique, les couches culottes c’est plus de déchets et moins d’arbres. Cependant, cela change, progressivement les firmes multinationales essayent de conquérir ce marché prometteur en influençant les comportements de consommation
Cracher par terre est plus sain
C’est bien connu, les chinois crachent par terre. En effet, la médecine chinoise préconise de se débarrasser de tout ce que le corps essaie de rejeter, les glaires en faisant parti, il convient de ne pas les conserver. Cependant, cette pratique ne faisant pas l’unanimité chez les occidentaux, le gouvernement a introduit des brigades anti-crachat durant la période de préparation des jeux olympique de Pékin. Leurs missions : une mission de prévention en distribuant de petits crachoirs portatifs et une mission de répression en réalisant des flagrants délits de crachat avec amende à la clef.
Circulation chaotique
L’article 40 du code de la route chinois stipule que le piéton n’a pas la priorité : il est donc interdit pour les conducteurs de véhicules à moteur de s’arrêter aux passages piétons sous peine d’avertissement voir d’amende. Voilà ce qui explique pourquoi il est si difficile de traverser une route à Pékin. D’une manière générale, la circulation parait de notre point de vu plutôt chaotique : bruit de klaxon permanant, scooters chargés de plus de deux personnes sans casque, limitation de vitesse pas toujours respectée… S’aventurer sur les routes chinoises, lorsqu’on n’a pas l’habitude peu s’avérer être une véritable épreuve pour vos nerfs, d’autant plus que le port de la ceinture n’est pas obligatoire, et même mal vu par le chauffeur qui pourrait croire que vous n’avez pas confiance en lui.
Informations pratiques, trucs et astuces de MJ pour réaliser ce voyage
Restriction sur internet :
Contrairement aux réseaux routiers les réseaux sociaux sont beaucoup moins empruntés en Chine, un constat rapide dès que l’on a accès à internet : on ne peut pas atteindre la page de connexion Facebook ou Twitter par exemple, à la place une page d’erreur de connexion s’affiche. Alors bien sur, il y a des moyens de contournement via des VPN (réseaux privés virtuels) ou des VCN (virtual Cloud Network), mais le taux de pénétration reste faible : Selon une étude de 2012 : 8 % de la population est connectés à Twitter et 15% à Facebook. Tout cela profite aux réseaux sociaux locaux comme Weibo.
Le plus important : les loisirs & l’alimentation
Il n’y a rien de mieux que de se promener dans les parcs à Pékin aux aurores. On peut observer les très connus Thai Chi, Kung Fu et autres joueurs de Mah Jong, mais c’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles pratiques. Ici un groupe effectue une chorégraphie alliant danse et jeux d’adresses (avec balles et raquettes ou encore bâton de ski), là une personne marche un bras tendu parallèle au sol et l’autre qui tape le premier avec une répétition digne d’un métronome, s’arrête contre un arbre et se tape le dos contre celui-ci pour faire circuler l’énergie, et là encore un homme qui promène son oiseau en cage. Et bien d’autres loisirs tout aussi étonnants se pratiquent dans ces parcs dont une impression générale de zenitude s’en dégage. Le sport donne fin, et ça tombe bien car « en Chine, on mange tout ce qui a quatre pattes sauf les chaises et les tables et tout ce qui vole sauf les avions et les hélicoptères », un dicton bien connu. Effectivement, Pékin regorge de restaurants qui offrent des originalités culinaires. Parmi ces spécialités, le soja fermenté à l’odeur très particulière, des pénis d’animaux qui selon la médecine traditionnelle permet de corriger certains problèmes de virilités, des têtes de lapins servis entières, du Hot Pot de chien… Sans parler du très réputé marché de nuit de Wangfujing à Pekin, où l’on trouve des brochettes de scorpions, criquets, étoiles de mers, serpents, lézards, cafards et autres douceurs.
Infos Pratiques
Pour des conditions optimales (ni trop froid ni trop chaud) à Pékin et ses alentours, il est conseillé de s’y rendre en mai, juin, ou septembre. Il y a beaucoup de sites touristiques à Pekin, tous très fréquentés : s’il vous prend l’envie de vous éloigner des appareils photos, et de retrouver un peu d’authenticité, essayez une petite ballade dans un Hutong : quartier ancien de Pékin ou réside la population pauvre (attention toutefois, on s’y perd facilement).
Les hutongs à aller voir :
- A côté du Temple du Ciel : nombreux commerces, habitant très accueillant. Pour s’y rendre : prendre la ligne 2 du métro et sortir à la station Yonghegong – sortie C.
- A Côté des Tours de la Cloche et du Tambour : intéressant au point de vue architectural. Pour s’y rendre : prendre la ligne 2 du métro et sortir à la station Gulou Dajie.
Une loi qui interdit aux voitures de laisser passer les piétons, ça c’est fort ! Cela dit, mon petit doigt me dit que même sans cette loi, la réalité serait sans doute la même. Je ne connais pas la Chine, mais connais pas trop mal une partie de l’Asie. Cette règle n’existe sans doute pas en Inde, mais le conducteur indien qui s’arrête pour laisser passer un piéton, c’est sans doute ça voiture qui vient juste de tomber en rade !

Le criquet comme animal de compagnie, là j’avoue avoir bien ri. On n’est décidément jamais au bout de nos surprises
Laurent vient de publier Les éléphants de Boromo
Je ne suis encore jamais allée en Asie, mais cela me tente énormément, et la Chine m’intrigue encore plus après ton article !
J’adore le dicton « en Chine, on mange tout ce qui a quatre pattes sauf les chaises et les tables et tout ce qui vole sauf les avions et les hélicoptères », ça sonne tellement vrai par rapport aux représentations que je me fais de la gastronomie chinoise !
En tout cas, j’ai appris plein de choses avec ton article, très agréable à lire. Merci pour ce partage

Amandine@Unsacsurledos vient de publier Fermeture des zoos au Costa Rica : liberté pour tous !
Article très intéressant, merci !