Selon moi, bloguer et voyager ne font pas toujours bon ménage. Les blogs sont pourtant devenus un réel phénomène de société et deviennent même des vecteurs de communication à part entière pour les marques et offices de tourisme. Pas un tour du monde entamé sans un blog, des centaines de comptes Instagram où les voyageurs partagent leurs périples. Mais peut-on vraiment profiter d’un voyage en bloguant ? Vous allez vous dire, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Mais croyez moi ou non, si j’adore partager mes voyages en ligne, créer du contenu (vidéos, articles, photos, etc.) à mon retour, bloguer en voyageant n’est pas forcément ma tasse de thé. Voilà pourquoi.
Quand bloguer devient une passion puis (un peu) un job
Bloguer et voyager… Voilà une passion qu’entretiennent de nombreux voyageurs. Prendre des photos, raconter ses expériences, faire des vidéos de voyage peut vite devenir une passion, surtout quand elle est partagée par plusieurs centaines de personnes chaque jour (merci chers lecteurs ;))
Mais sachez que je n’ai pas toujours eu envie de bloguer en voyage. En effet, je n’emmène que rarement tout mon matériel photo/vidéo, afin de pouvoir vivre et profiter de mon voyage au maximum, sans contraintes matérielles.
Dans d’autres cas, je pars avec la perspective exclusive de bloguer. J’emmène alors mon matériel pour vraiment essayer de progresser et de produire du contenu qui j’espère, aura de plus en plus de valeur ajoutée avec le temps. Et exceptionnellement, je me sers de mon iPhone pour twitter ou partager mes voyages sur Instagram en direct.
C’est ce que je fais par exemple lorsque je suis convié à des voyages de presse : ici, voyager est presque une « commande » et les blogueurs ont un devoir de résultat, autant qualitatif que quantitatif ! Bloguer peut alors devenir un véritable métier, certes instable et plus ou moins rémunérateur, mais qui permet de lancer son activité sans trop de contraintes. Quand un entrepreneur classique devrait avoir les yeux rivés sur les offres de bureaux à louer pour s’y installer quasi définitivement, un blogueur voyage à temps plein peut utiliser n’importe quel endroit de la planète sans devoir payer des locaux ! Pratique non ?
Mais le chemin est (très) long pour en arriver là et les élus sont peu nombreux.
Pour ma part, le plaisir de bloguer a été long à venir, car je n’avais ni l’envie ni le temps lors de mon tour du monde. J’avoue éaglement qu’en voyage, j’ai souvent l’envie de décrocher des ordinateurs et autres smartphones, qui me suivent dans mon quotidien.
Un an de voyage, l’abandon d’un blog
J’ai voyagé un an en 2010.
J’avoue que j’étais très tenté de faire suivre et partager mon voyage à mes proches. J’avais donc créé un blog avec accès restreint. Très rapidement, raconter mes voyages est devenu chronophage. Surtout, je n’appréciais pas recevoir des mails de personnes que je ne connaissais pas très bien et qui étaient au courant de mes voyages par l’intermédiaire de mes amis. C’est comme si mon voyage m’échappait.
Un souci technique avec mon ordinateur m’a permis de prendre ma décision : j’arrêterai ce blog et enverrai seulement des mails et photos à ma famille et mes meilleurs amis. Pas très 2.0 comme attitude non ? J’ai vécu ainsi un an sans téléphone, des semaines sans regarder mes mails, à écrire dans un calepin mes souvenirs. Bref à l’ancienne. Et je n’ai jamais aussi bien vécu mes voyages.
(Presque toute) la génération Y blogue en voyage…
Que ce soit le meilleur des blogueurs qui partage ses photos sur Instagram ou M.X qui se connecte sur Facebook pour publier un statut, le simple fait de se connecter sur Internet et de partager ses expériences de voyage sur les réseaux sociaux représente pour moi une action de blogueur.
Personnellement, quand je suis en voyage, j’aime… voyager et tout laisser derrière moi : ordinateur, smartphone, boulot, famille, amis, appart, etc.
Les nouvelles technologies ont radicalement changé la façon dont les gens partagent et vivent leurs voyages. Avec Twitter, Instagram, Facebook et les connexions internet à l’étranger de moins en moins chères sur nos smartphones, il est possible de suivre les gens quasiment en live pendant leurs périples… Peut-on réellement voyager, rencontrer des nouvelles personnes, profiter d’un paysage, s’imprégner d’une culture si l’on a toujours un smartphone collé dans la main prêt à partager la moindre action avec un « ami » que l’on voit (au mieux) tous les jours de l’année ? Peut-on profiter de ses voyages si on ne décroche pas de son réflex, de sa caméra, de son trépied et autres gadgets ?
La dernière chose qui m’a par exemple marqué remonte à un voyage au Portugal à Lisbonne. Dans l’hostel où je résidais, tous les espaces communs étaient envahis par les iPhone et les iPad. Le petit déjeuner ? Une véritable conférence de rédaction acec tablettes sur la table. Le salon ? Une quinzaine de momies fixées devant Facebook. Personne ne parlait, chacun semblait immergé dans sa bulle et donc loin de Lisbonne et de l’ambiance de l’hostel.
Attention, je me considère également comme « technologico dépendant » : je pense que je passe 75% de mes journées derrière un écran que ce soit pour le travail, mes projets ou bien pour faire vivre travel VOX. Mon premier réflexe en me réveillant le matin : prendre mon iPhone, checker mes mails, mes réseaux sociaux – ma dernière action lorsque je rentre dans mon lit : lire les news, re-re-re checker mes mails, etc.
Mais de mon point de vue, voyager est donc surtout une coupure avec ce rythme effréné, un sevrage de tous ses appareils qui nous aliènent au quotidien, bref une vraie « détox » numérique.
Alors vous l’aurez compris, lorsque je pars quelques jours, voire quelques semaines, difficile de me remettre derrière mon iPhone et de bloguer, raconter mes expériences au quotidien, faire l’effort de trouver une connexion et d’ouvrir mon ordinateur. Pour bloguer, j’ai comme un besoin de vivre les choses dans un premier temps, de les « digérer » pour mieux les retranscrire, comme un magazine papier au final. C’est pourquoi, j’écris parfois sur des expériences que j’ai vécu il y a plusieurs mois ou années ! Je pense donc avoir aujourd’hui trouver un équilibre entre blogs trips et voyages plus personnels ou mon intensité de « blogging » en voyage peut varier du simple au double !
Alors oui lancez-vous, partagez, profitez de ces nouveaux moyens de communication, exprimez votre potentiel créatif, lancez des projets originaux, continuez à partager vos voyages sur le net. Mais ne vous faites pas déborder par réseaux sociaux pour VIVRE vos voyages avant de les partager !
Je partage ton point de vue comme quoi voyager c’est surtout « profiter ». Se couper du monde et de ses habitudes de tous les jours, vivre chaque instant et en garder des souvenirs que même les photos ne sauraient montrer.
promispasdetourista vient de publier Des idées pour vos prochaines vacances
Bonjour Julien,
Je comprends ton point de vue, et je le partage en partie. Pour moi, la priorité numéro une en voyage, c’est voyager : découvrir, avoir du temps pour moi et pour vivre les expériences qui se présentent.
J’ai découvert le principe du blog pour mon premier long voyage (comme beaucoup d’autres). J’y ai vu beaucoup d’intérêts : au lieu d’écrire des mails à chacun, je centralise l’information, tout le monde (mes proches et amis) est au courant de ce que je vis, de mes découvertes et de mes coups de cœur, … et surtout que je suis toujours en vie
Maintenant, que d’autres personnes y aillent, cela ne m’a jamais dérangé, car les messages plus intimes et personnels passent toujours via les mails.
Un autre avantage que j’ai découvert récemment : mon blog devient une mémoire, une sorte d’album photo et recueil d’instants saisis au vif.
Je vois la différence souvent entre les articles écris en voyage et ceux qui sont écris a posteriori : l’implication émotionnelle n’y est plus (ou pas aussi intensément).
Dernier avantage selon moi : fixer les choses et prendre du recul. Bloguer sur ce que je viens d’apprendre, de vivre, … me permet de le formaliser, d’y penser et de le digérer parfois. Mettre en mot son vécu, c’est une manière de le sublimer.
Voilà pour contrebalancer les versants négatifs – que je partage également, et que je tente de minimiser en préservant un équilibre fragile entre voyage et technologies.
Amandine@Unsacsurledos vient de publier Que veux-tu pour ton anniversaire ?
Entièrement d’accord avec toi mais je suis aussi de l’avis d’Amandine, car bloguer permet de formaliser ses pensées et se remémorer l’état d’esprit dans lequel on se situait à tel moment du voyage. Personnellement je blogue qu’une fois par semaine quand je voyage, car autrement c’est une perte de temps de taper sur l’ordi quand le soleil brille dehors, surtout quand c’est un soleil différent de celui qu’on voit d’habitude, après bloguer sur la plage… ça a un petit charme
Salut Julien
En plus des raisons que tu invoques (le côté un peu trop connecté, les zombies devant fb à l’hostel…), j’ajouterai que ‘to blog or not to blog’ dépend aussi de 2 autres facteurs : avec qui on voyage, et quel type de contenu souhaite-t-on produire.
Comme tu dis, prendre des photos, noter des impressions, relater des anecdotes… ça prend du temps, et pour la ou les personnes avec qui on voyage, ça peut vite être relou. Exemple : dans un bar à Copenhague en fin de journée ce printemps, devant une bonne bière, au bout de 10 minutes d’autisme à prendre des notes dans mon calepin, ma copine me fait gentiment remarquer que je l’ignore un peu. Et a plus de 2 personnes j’ose même pas imaginer.
Mais je pense que ça peut aussi dépendre de la qualité du contenu qu’on veut produire. Poster un selfie sur facebook sur fond de paysage majesteux, effectivement ça prend 10 secondes. Mais un récit de voyage, en prenant soin à l’écriture, à la description des gens, des images, des sensations, en sélectionnant les bonnes photos : tout ça demande du recul, de l’imagination, du temps. Dans ce cas, et au delà de la simple contrainte de la durée, je pense qu’une certaine « distance » avec les souvenirs est nécessaire, donc c’est difficile de la faire à chaud, sur place.
Malgré tout ça, les photos et les carnets de voyage sont tellement précieux quand on les consulte des mois ou des années après, que je ne recommande à personne de s’en passer complètement !
Perso, j’amène mon ordi en voyage surtout quand c’est sur plusieurs mois mais cela ne veut pas dire que je tiens à jour mon blog, loin de là en fait hihi. Je préfère rédiger mes articles en rentrant voire plusieurs semaines après être rentrée. Je n’est pas de smartphone donc problème réglé de ce côté ci pour moi.
En fait, mon blog est surtout une vitrine pour mes photos donc pour le coup je suis surtout une addict de mes appareils photo et là j’ai vraiment du mal à m’en séparer héhé
En tout cas mon prochain voyage, c’est l’Ecosse pendant un mois en octobre et pour la première fois je ne prendrai pas mon ordi !
Anne vient de publier Tschäggättä – Les masques effrayants du Lötschental
Je suis plutôt d’accord avec toi, Julien. Nous avons voyagé un an, et si j’ai tout de même beaucoup écrit sur le blog c’était avant tout pour moi, parce que j’avais besoin d’écrire ce que je ressentais à ce moment là, coucher mes émotions afin de mieux les revivre plus tard. Avec le temps, les souvenirs restent mais s’arrondissent, l’intensité n’est plus la même! J’ai beaucoup aimé écrire comme je l’ai fait, d’ailleurs je me suis découverte cette passion pendant ce voyage.
En revanche, comme je disais, je le faisais très égoïstement, pour moi. Je n’étais pas ou peu connectée à FB, et je n’avais pas de compte Twitter, Google+, Pinterest etc… Tout ça a été créé au retour: un besoin certainement de me sentir connectée à une communauté, à un voyage qui m’échappait, qui était derrière moi. Aujourd’hui, je voudrai écrire encore, et encore, mais je n’ai plus la même verve, la même inspiration… la frustration du retour certainement
Les moments où je me suis connectée sur FB ou sur d’autres blogs en voyage, j’ai vite eu l’impression que mon voyage m’échappait, qu’il fallait du coup écrire pour une communauté, donc façonner un peu mon style qui pouvait ne pas plaire à tout le monde : c’est ma spontanéité qui s’effaçait au profit du mouvement de groupe.
Aujourd’hui je vois des gens partir et écrire 4 articles en 15 jours de voyage au bout du monde alors que moi j’en écris à peine un tous les 10 jours depuis ma campagne lyonnaise. Je les vois twitter, liker, pinterester, googler… à fond! Et je trouve ça dommage, pour moi on ne peut pas être à fond dans la découverte ou la contemplation quand on pense sans arrêt à prendre LA bonne photo, LA carte du métro qu’on va expliquer dans le prochain article etc…
C’est triste, un peu, à mon sens. Car au retour, la communauté est toujours là, ou se reconstruit, tandis que le voyage, lui,est bien fini!
Lydia vient de publier [Jeu] Nowmadz et Zalando vous offrent un bon d’achat d’une valeur de 60€
Pour avoir aussi un peu tout tenter, je pense que le carnet a un aspect très sentimental mais aussi très chronophage (on en met du temps à écrire sur du papier…). Blog ou pas je pense que c’est l’envie d’écrire qui doit tout simplement te décider, après c’est peut être difficile comme tu précises lorsque tu es invité pour un event par une entreprise mais bon. J’ai toujours bonheur à écrire, parfois je me force un tout petit peu mais c’est simplement pour faire avancer le projet. Lorsque je regarde derrière moi je suis plus que satisfait pour l’instant.
Nous n’avons pas eu le temps de créer un blog avant notre tour du monde en famille. Nous avons procédé d’une manière plus artisanale : un bilan de chaque pays envoyé par mail dès qu’on changeait de pays avec des liens Picasa (via google+) de chaque étape. Finalement, nos amis, notre famille et les voyageurs rencontrés nous ont dit que le principe était bien car pas trop long à lire, le choix des photos…
Pour avoir lu beaucoup de blog, je constate que beaucoup oublie une chose essentielle : il faut partager et raconter pour les autres pour que ce soit intéressant. Malheureusement, la plupart font un blog uniquement pour eux. C’est dommage vu le temps que cela demande.Et je ne parle pas des mises en forme baclées qui rendent le blog « indigeste » et pas pratique. Heureusement, certains font vraiment des efforts pour intéresser leurs proches.
Non seulement je tiens un blog en voyageant, mais j’ai aussi des activités sur internet pour lesquelles je travaille pendant mes voyages.
Par contre, je ne me considère pas comme un voyageur ou un touriste car mes modes de voyage et de vie à l’étranger sont très différents. Je reste plusieurs semaines ou plusieurs mois dans les mêmes villes et pays, je ne fais que peu d’excursions touristiques, je rencontre beaucoup plus d’autochtones que de touristes… Et vu que je bosse sur l’ordi quaisment tous les matins, je peux blogueur tout en voyageant.
Kalagan vient de publier Les 5 conseils de Thibaut pour travailler sur internet
Merci à tous pour vos commentaires et pour vos avis sur cette question qui divise !
@ Anne : je suis d’accord avec toi ! L’ordi est facultatif, mais jamais je ne ferai un voyage sans appareil photo !
@ Lydia : tu as raison, je partage ton point de vue de dire que nos blogs, surtout quand on a fait un grand voyage d’un an, sont une façon de ne jamais « ranger » nos voyages dans un coin, de les oublier. C’est une façon de les rendre toujours vivants et « inoubliables ». En fait c’est une vraie thérapie quand le retour est parfois trop dur et qu’on se dit que ces belles expériences sont derrière nous… jusqu’au prochain grand voyage
! Quant aux « communautés » FB/Twitter/Etc., c’est un vecteur de communication unique et très puissant mais je t’avoue ne m’y être inscrit que dans l’optique de ce blog… ! Depuis j’y prends goût, surtout lorsque ça me permet de découvrir d’autres passionnés et d’échanger avec eux.
@ BRice : c’est vrai que parfois c’est dur d’être régulier… Mais quand on regarde tous les contenus produits & coproduits avec des voyageurs de tous horizons, on se dit que ces blogs restent des bons outils/divertissements pour les voyageurs. Alors oui on peut être fier de notre « travail » ! Bravo au passage pour ton blog, il est très bien fait et les articles sont très intéressants !
@ Jerpon : nous avions finalement opté pour le même système que vous : mail + galerie photo type Picassa. Je suis d’accord avec toi, la mise en page et le design du site sont très importants. Avec les outils simples et efficaces qu’on a aujourd’hui (wordpress.com ou tumblr) difficile de comprendre comment les gens peuvent prendre plaisir à partager leur voyage sur du overblog ou autre. C’est vrai que c’est pas très sexy ! Après comme le dit Lydia, je respecte le choix des personnes qui font l’exercice de faire un blog « carnet intime de voyage » centré sur leur seule expérience et sur leur seul ressenti. Certaines personnes écrivent tellement bien, que cela peut donner des articles très intéressants et intenses.
@ Kalagan : voilà une approche intéressante ! On sent le Digital Nomade
Je suis entièrement d’accord avec toi sur le fait que si on associe blog (+ ou – pro, au autres activités, comme graphiste ou développeur web par exemple) et voyage, il faut se laisser des plages horaires/jours spécifiques pour travailler, bloguer, retoucher ses photos, monter ses films pour ensuite repartir sur la route l’esprit libre et entièrement dédié au voyage.
Salut Paitral et merci pour ton commentaire. Je suis d’accord avec toi pour dire que produire du contenu « en live » pendant le voyage nécessite une certaine indépendance voire solitude, car ça peut vite devenir lourd pour les gens qui t’accompagnent (ce que je peux comprendre) de te voir t’arrêter tous les 100 mètres pour prendre une photo, changer de pied pour faire une vidéo, sortir ton carnet de note pour y ranger une carte de visite, etc.
?
A quand une binche sur Lyon
Personnellement j’ai du mal à me passer de tout cela quand je voyage. Quand c’est un voyage perso j’essaie de me modérer, mais en voyage presse twitter et instagram font partie du contenu à fournir à mon sens. et pas de carnet de notes, j’utilise l’iphone. Tu es sur Lyon ? moi oui !
argone vient de publier Grand concours Mister Spex
J’ai trouvé un moyen simple de me déconnecter : je voyage avec une petite fille de 2 ans !
Je plaisante mais pas totalement. Si je voyage avec elle, c’est pour lui montrer, expliquer, jouer, profiter avec elle. Pas avec le reste du monde. Mon blog est une option professionnelle pour moi (même si je suis plus écrivain de fiction), un moyen de financer notre mode de vie. Il n’est accessible que pendant la sieste de ma fille et le soir quand elle dort. Pour les photos, j’avoue que je lui apprends à regarder, à se placer, à penser à la lumière, tout en réglant l’appareil avec une seule main, l’autre la tenant, elle, sur ma hanche. Loin d’être très pratique, mais cela m’oblige à être sûre de vouloir prendre une photo à cet endroit.
Mais je pense que de toute façon pour bien bloguer sur les voyages, il faut commencer par bien vivre ses voyages.
Tiphanya vient de publier Macarons parisiens
Putain, grave, mec ! J’approuve.
Moi, j’avais un app photo foireux, donc j’utilisais celui de ma nana. Comme on s’est séparé en cours de route, j’avais pu d’appareil… et j’en ai pas acheté de neuf. Du coup j’ai utilisé — un tout petit peu — celui de mon copain Kalagan, puis celui de ma nouvelle nana… Mais quand je partais en solo, que dalle. Alors c’est un peu emmerdant quand tu visites des trucs fantabuleux, genre les cenotes du Yucatan récemment… D’un autre côté, j’ai emprunté l’app photo de ma mère y’a qq jours en visitant deux lieux en Bretagne avec une amie, et j’ai bien eu conscience de ce que, certes, je faisais une réserve de photos merveilleuses — pour de futurs articles, mais en même temps, y’avait comme une distance au lieu dans lequel j’étais immergé, qui empêchait de parfaitement en jouir : et c’était la distance de la virtualité, la distance de l’écran.
On enregistre, on médiatise l’événement au lieu de le vivre. Finalement, la prédiction de Debord qui ouvrait son classique « La Société du Spectacle » est vrai : « Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s’annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans une représentation. »
Une solution contre la cyber-addiction liée au taf : limiter le temps de travail, ce qui permet d’aller à l’essentiel et écarter l’inutile.
Mikaël Faujour vient de publier Hébergement insolite en Limousin : « les yourtes et cabanes me font moi-même rêver »
Bonjour argone
Merci pour ton commentaire. c’est sur qu’en voyage de presse c’est indispensable !
Au passage j’aime beaucoup le design et les articles de ton blog. Je suis né et habite Lyon effectivement ! Ce serait un plaisir de te rencontrer à l’occasion !
Ta dernière recette de quenelles à l’air succulente et m’a donné envie de faire ce plat. Une bonne occasion de mettre la gastronomie lyonnaise à l’honneur
Julien vient de publier 5 raisons de découvrir la Clusaz en été
Ton article est très intéressant. Bloguer en voyageant et pour moi utile, intéressant pour nos proches qui nous suivent et aussi pour partager sa passion. Pour certains bloguer permet même de financer des voyages.
Blog Voyages vient de publier Au pair : Gagner de l’argent en voyageant
Je suis comme vous quand je pars en voyage perso j’ai tendance à laisser l’ordi à la maison, couper le smartphone et juste profiter. Je découvre, je m’enrichis, enregistre tous les souvenirs dans ma tête et le soir je note les bons plans et les détails intéressants sur une bonne vieille feuille de papier à l’ancienne. D’une parce qu’on passe à coté du voyage sinon mais aussi parce que c’est trop contraignant pour les personnes qui nous accompagnent. Seul bémol je bombarde de photos ! Ca permet aussi de prendre le temps au retour pour rédiger un article et éviter ce qu’on voit trop souvent : « Pourquoi partir à XXX : manger du bon poisson, se poser sur la plage, faire un tour sur la place de l’église et envoyer une carte à ses amis pour les rendre jaloux. Découvrez tous nos séjours à XXX moins cher que pas cher et mieux qu’ailleurs ».
Olivier@EcoVoyages vient de publier Les meilleures compagnies aériennes : le classement 2013
Heureux de lire un blogueur avec lequel je semble être on ne peut plus en phase
Pour moi le blog remonte à un peu moins d’un an, mais même avant, j’ai toujours souhaité pas mal déconnecter en voyage. Au début, j’envoyais de longs mails à la famille aux amis. Quand on voyage une année, on a tout de même envie de partager un peu avec ses proches (je voyage généralement seul). Mais même ça, quand je voyage maintenant un mois, je ne vais quasiment plus dans les cafés internet (et je n’ai pas de laptop). J’ai envie de faire un break de tout ça. Le reste de l’année, je passe mes journées, aussi bien au boulot que chez moi, devant un écran, toujours hyper connecté. En voyage, je souffle.
Et voir tout le monde le nez dans son téléphone dans les espaces communs des auberges me désespère. J’en suis arrivé en fait à fuir les auberges qui ont le wifi, mais c’est devenu de plus en plus dur !!
Mais à côté de ça, quel plaisir de parler des mes voyages sur mon blog une fois de retour à la maison. Ça prolonge le voyage et surtout, ça permet de soigner le contenu pour essayer (je dis bien essayer) de publier des choses de qualité et avec de plus un certain recul sur ce qu’on a vécu.
Laurent vient de publier Pano 360 : la médina de Chefchaouen
Je suis d’accord en partie avec l’article. quand j’ai commencé à bloguer, c’était au départ pour informer mes proches de mes déplacements lors d’un road trip en Nouvelle-Zélande / Australie / Indonésie. J’écrivais un article tous les 3 jours. Difficile de tenir le rythme au début. Aujourd’hui je suis ravie de l’avoir fait et de continuer à partager ma passion ! Je peux en même temps relire mes articles, revoir mes photos, mes anecdotes et revivre mon voyage comme si c’était hier. Le plus marquant et gratifiant c’est quand une personne me parle de mes voyages comme si elle avait été présente. En revanche, on peut très bien se passer des réseaux sociaux pendant quelques semaines et s’alléger de toute cette technologie au cours de ses voyages ! Mon blog http://www.enmodecarolyn.com